Il y a bientôt deux semaines que s'achevait, sous une pluie battante, la neuvième édition du raid des Chemins du Soleil. Une arrivée à Gap, dans les Hautes-Alpes, après un départ à Villard-de-Lans en Isère et deux étapes : Luc-en-Diois (Drôme) et Aspres-sur-Buech (Hautes-Alpes). Trois départements, deux régions, pour trois jours de VTT, 223 km et 8 000 mètres de dénivelé positif.
Quatrième participation en ce qui me concerne, cette édition est la première où je suis contraint à terminer deux étapes par la route : En fin de journée le samedi, alors que j'use depuis un bon
moment mon 22 dents à l'assaut de la dernière difficulté de la journée, des motards de l'organisation me rejoignent dans un single : le sommet est fermé en raison de l'orage, il n'y a pas d'autre
solution que de faire demi-tour... sous la pluie, par le chemin inverse puis par la route jusqu'à Aspres. La pluie épargne les élites pour l'étape de nuit autour d'Aspres mais fait son retour dès
notre départ le dimanche matin. Elle s'intensifie au fil d'une ascension de 17 km, au point de rendre les conditions de roulage vraiment difficiles : descentes dans la boue et sous-bois
impraticables. Les vêtements n'assurent plus aucune protection et le froid se fait sentir. Dans de telles conditions, inutile de continuer. Je bascule sur Veynes par la route. Le deuxième ravito
est installé à la sortie du village. Je ne m'y arrête pas et file vers Gap : 25 km sous une grosse pluie qui a au moins l'avantage de nous laver. Après 2010, la montagne Céüse ne verra donc pas
encore passer les Chemins du Soleil cette année.
C'est donc sur un goût d'inachevé que prend fin ce raid. Heureusement, il en faudrait plus pour ternir le week-end dont je garderai cette année encore un bon souvenir. Notamment grâce au groupe
avec lequel j'ai passé les trois jours : Manu ("A donf") et Gwen, avec lesquels j'ai fait le déplacement, Pat et Fred (des Watts), retrouvés sur place et Greg ("Mammut") rencontré par hasard à
Villard et avec l'aide duquel nous pourrons déposer deux voitures à Gap sans trop de complications. Mis à part les problèmes récurrents de sanitaires aux bivouacs, l'organisation est toujours
aussi efficace, notamment en ce qui concerne les ravitos, le transport des bagages et les repas. C'est du lourd ! Sur le plan sécurité, les moyens mis en oeuvre sont important : pompiers,
médecins à motos, signaleurs... Un bémol tout de même : la deuxième partie de la première étape comportait des passages vertigineux. Des signaleurs, des postes de secours, certes, mais quelques
simples pancartes n'auraient pas été un luxe. A bien des endroits, les chutes auraient en effet été sans appel...
Parlons-en justement de ces passages vertigineux. Conformément à ce qu'avait annoncé l'organisation, la deuxième partie de la première étape après le col du Rousset - et notamment ses passages
les plus chauds - fut l'un des meilleurs moments du raid : Crêtes magnifiques, passages en balcons (Glandasse), descentes rapides, pierriers, panoramas... Un vrai régal, le bonheur à l'état pur.
Le programme du samedi était également bien alléchant, malgré quelques séances de poussage. Je garde un excellent souvenir de la descente vers le col de Cabre. Si la longue montée qui suivait
n'avait rien d'exaltante, la récompense était au bout avec une longue partie de sous bois très ludique, limite "enduro", qui nous menait jusqu'au dernier ravitaillement. Quant au dimanche...
abstinence ! Une sortie tronquée par la pluie et dont on se contentera des beaux panoramas offert lors de la première grosse ascension.
Imaginons le raid sous le soleil et dans son intégralité : cette édition 2011 avait tout tout pour être un excellent cru. Dommage !
A suivre : toutes les photos du week-end