Vite dit #4

Je vous propose ici de revenir sur l'actualité de ces dernières semaines : internationale, nationale et personnelle !

Samedi 11 août, Julie Bresset remporte avec panache l'épreuve féminine de cross-country aux Jeux Olympiques de Londres. Cette médaille d'or et l'admiration que suscite la sympathique Bretonne au palmarès fulgurant font oublier l'horreur du tracé artificiel de Hadleigh Farm. Le lendemain, l'exploit n'est malheureusement pas réitéré par Julien Absalon dont les rêves d'un troisième titre sont brisés sur ennui mécanique. Mais devait-il abandonner pour autant ?

[photo : AFP]

Absent pour congés une partie du mois d'août, j'ai suivi ces deux épreuves de très loin, du haut des montagnes où j'ai séjourné durant trois semaines. L'occasion de découvrir Annecy et ses environs, dont le Semnoz le 13 août. Le VTT m'a permis de descendre par les chemins depuis le sommet jusqu'à Annecy (raison pour laquelle je n'avais pas monté de pneus slicks), le reste du parcours étant effectué par la route. Les VTT qui descendent le Semnoz y accèdent généralement par un système de navettes en bus. Bilan de la journée : 76 km sur le Scale, dont une longue ascension au départ de Saint Jorioz et un retour vers mon campement de La Thuile à la nuit tombante, par la piste cyclable qui longe le lac.

Le 21 août, ayant migré dans le département voisin sur les hauteurs de Bourg Saint Maurice, je pars à l'assaut du col du Petit St Bernard (alt. 2188 m) par l'Est, via des pistes au départ de la Rozière (alt. 1850 m) et moyennant un détour par le Roc Noir (alt. 2350 m). Alors que je gravis la pente à la pédale, des VTTistes passent tranquillement au-dessus de moi dans le télésiège les conduisant à des pistes de descente. Un mode de montée qui n'est résolument pas pour moi !

Quelques jours plus tard, deuxième sortie en direction du Petit St Bernard par l'ouest cette fois, toujours au départ de la Rozière mais avec un kilométrage et un dénivelé beaucoup plus conséquents. La sortie commence en effet par une longue descente jusqu'à Séez (alt. 900 m) où je sais pouvoir trouver une voie romaine menant au col. D'abord sous forme de single, parfois très escarpé et imposant le portage, mon parcours se poursuivra sur une piste serpentant dans les alpages (mais quid de la voie romaine ?).

Sur la route du retour des Alpes, l'envie de prolonger les vacances jusqu'au dernier jour est trop forte. La décision est donc prise de faire un détour par Malansac où doit se dérouler le lendemain dimanche 26 août la Ronde des Traînards. Je prends le départ en compagnie de Sergio et Manu, avec de bonnes sensations dans les jambes. Cette année encore, la randonnée est un pur bonheur, plaçant cette manifestation parmi les meilleures de l'année. Parcours renouvelé, extrêmement varié, faisant la part belle aux parties techniques dans un cadre naturel magnifique. Un nouveau succès pour les organisateurs, avec 762 participants. Les kilomètres et le dénivelé accumulés au cours des derniers jours me procurent les ressources nécessaires pour surmonter assez aisément les difficultés du parcours.

[photo : Roseline, "cap-vtt-ouest", compte-rendu 2012]

Si seulement cette condition physique pouvait durer ! Las, une semaine plus tard, à Langon (35), les jambes vont tourner avec beaucoup moins de facilité ! Les championnats de France VTT marathon, le 1er septembre, offrent l'occasion unique de disputer une épreuve longue distance de 93 km, presqu'à domicile. Faute d'une alimentation solide et liquide correcte, je connais une défaillance aux environs du 30ème km. Je songe même à abandonner, me traînant péniblement jusqu'au ravitaillement situé au km 40. Après avoir mangé et bu, les forces reviennent, comme si je venais de me faire une injection ! Plus question de bâcher, je parviens même à rejoindre Sergio, que je pensais avoir perdu de vue définitivement. Les 50 km suivants, toujours physiques avec une succession de petites bosses, seront parcourus avec beaucoup plus de facilité et de plaisir. Du fait de ma défaillance du début et des arrêts aux ravitaillements, je termine dans les tréfonds du classement général mais peu importe : je retire de cette journée la satisfaction d'être allé jusqu'au bout. La qualité de l'organisation mérite par ailleurs d'être soulignée : tout était réglé dans les moindres détails. Même si je n'ai pas toujours goûté le parcours, sa préparation donnait le sentiment d'avoir été faite avec le plus grand sérieux. Il faut dire que l'enjeu était de taille, comme le vainqueur de l'épreuve d'ailleurs !

[Thomas Dietsch, sacré champion de France marathon 2012 à Langon / photo : sportbreizh.com]

Samedi prochain, direction Iffendic (35) pour un week-end à la base de loisirs de Trémelin, à l'occasion de la première édition de la "Ronde de Merlin".